Les origines du maitre de ces lieux

Johane a écrit:Elle n’attendit pas longtemps, un homme âgé approcha de sa table.

Bonjour Johane, c'est bien vous ? Je suis Schulmeister … nous nous sommes croisé il y a bien longtemps en d'autre contrée, mais si furtivement, vous ne vous souvenez surement pas du vieux guerrier que je suis …

Tout en se levant pour le saluer, elle le dévisagea, mais il n’évoquait aucun souvenir en elle, ni son nom d’ailleurs.

oui, c'est bien moi Johane

Puis je m'assoir ?

L’homme était impressionnant avec des traits durs, et s’il ne s’était pas annoncé comme un ami de Kremoseu, elle aurait sans doute pris peur et aurait déguerpit bien vite du lieu. En se présentant comme un vieux guerrier, il aiguisa sa curiosité. Peut être avait il guerroyé avec son Kremo.


Je vous en prie, asseyez vous.

Johane a écrit:L’homme semblait hésitant. Cela angoissa Johane qui regretta tout à coup d’avoir répondu à sa missive un peu trop vite. Cet homme lui avait peut être tendu un traquenard et profitait de sa présence à la taverne pour envoyer des comparses voler son stock de farine et de bois… et s’il était vraiment un ami de Kremo… le doute l’envahit, elle ne savait que faire, mais le visage peu rassurant de l’homme, sa tenue sombre, ses traits si durs, la peur tout simplement qui l’envahissait, l’emportèrent. Elle se leva soudainement et lança à l’homme avant de partir en courant.


Kremoseu est mort à la guerre, et son enfant n’a pas survécu, alors peu importe notre passé, il n’y a plus d’avenir !

Schulmeister a écrit:[rp]


Le vieux guerrier du se perdre en ses pensées un peu trop longtemps, à force d’hésiter la belle avait perdu patience et l’émotion avait pris le dessus ...

Il se leva d’un bond, attrapant la jeune femme par le bras avant qu’elle ne claque la porte de l’auberge.

Ne vous sauvez pas ainsi Johane … Krem n’est pas mort et d’ailleurs de guerre il n’y a point eu, les gouvernants en place sont des gens foutre, et l’honneur a quitté ces royaumes depuis bien longtemps. Ne vous inquiété par pour ca, il est vivant, bien que se faisant discret, très discret, et cela, voyez vous, m’inquiète grandement.

Il relâcha la pression qu’il avait exercée sur le bras de la jeune femme …

Je vous en prie, venez vous assoir a cette table, nous serons bien mieux a l’écart de la clientèle.

Il lui indiqua la table qu’il occupait avant qu’elle n’arrive tout en réfléchissant a la phrase qu’elle avait prononcé en s’enfuyant …

Un enfant dites-vous ? Vous avez perdu un enfant ?

C’était un choc pour lui, la confusion en son esprit était totale, cela oscillait entre la tristesse de la perte d’un espoir pour la lignée et le soulagement faces a un tel événement et les éléments nouveaux en sa possession, les choses se compliquaient vraiment et les minutes à venir allaient être interminables …[/rp]

Johane a écrit:HAAAAAAAAAAA

elle n'avait pas eu le temps de franchir le pas de la porte que son bras était pris dans un étau. Elle hurla de frayeur et tenta de se débattre mais en vain. Des curieux se tournèrent vers eux, mais personne n'intervint. Même si quelques badauds l'avaient reconnue, ils semblaient tous craindre cet homme, eux aussi. Il parla d'un ton assuré et autoritaire, mais seuls quelques mots résonnèrent aux oreilles de Johane

Krem n’est pas mort... Krem n'est pas mort... Krem n'est pas mort... Johane tourna son visage vers le vieil homme qui relâcha son bras

pas mort... dites vous ? pas mort... l'avez vous vu ? mais... où est il ? Kremo, pas mort !

elle le précéda, tout en se cramponnant à son bras, vers une table à l'écart, loin de la cheminée. C'est alors qu'il l'interrogea au sujet d'Alban, sans même lui avoir répondu au sujet de Kremoseu. Elle se sentait tellement coupable de la mort d'Alban qu'elle exprima pour la première fois depuis le décès du bébé, tout ce qu'elle retenait au fond de son coeur. Le bonheur de savoir Kremoseu vivant fut immédiatement anéanti par la vérité qu'il faudrait lui annoncer.

Un enfant dites-vous ? Vous avez perdu un enfant ?

perdu... oui... par mon manque de soin, Alban a perdu la vie. Au lieu de m'occuper de lui comme toute bonne mère l'aurait fait, et surtout pour oublier l'état d'abandon dans lequel m'avait laissé mon compagnon, j'ai confié l'enfant à peine né, à une femme qui pouvait le nourrir en mon absence mais qui avait déjà bien trop de charges pour vraiment veiller sur lui. Et l'accident est arrivé, le chat..., Alban, mon trésor... mort étouffé... ses derniers mots se perdirent dans des sanglots. Elle ne put ajouter d'autres mots. La honte qu'elle ressentait l'empêchant d'affronter le regard de l'homme, elle baissa la tête, ses mains comprimant ses tempes et se rejoignant sur son front, comme pour calmer la douleur dûe au chagrin et aux larmes trop longtemps contenues.

Schulmeister a écrit:[rp]

Il écouta l'histoire de la jeune femme, la perte de l'enfant et le grief qu'elle semblait porter a son ami …

Je suis désolé pour votre petit d'homme, la nature est parfois cruelle et impitoyable bien que poursuivant bien souvent un but qui nous échappe …

Il s'assit confortablement avant de poursuivre …

Alors oui Krem est rentré depuis quelques jours des remparts du Mans ou il pensait trouver un combat a mener, je ne sais trop lequel, enfin, contre quel adversaire … je ne l'ai vu depuis longtemps mais je garde un œil sur ce lascars et je me suis laissé dire qu'il arpentait de nouveau les terres Normandes. Bien que l'ombre soit sa compagne pour l'instant … mais nous en parlerons plus tard …

Il se versa un verre de calva et, laissant ainsi le message passer, demanda a ce que l'on apporte un verre pour la demoiselle...

Il faut que je te parle, tu permets a un vieux bandit de mon espèce de te tutoyer n'est ce pas … j'ai rencontré Krem il y a quelques temps, pour lui rendre compte d'une enquête que j'ai effectué dans le sud, ainsi qu'en Limousin et chez les Teutons également, il devait t'en parler … l'a t il fait ? Une enquête sur ses origines ...[/rp]

Johane a écrit:Après avoir épongé ses larmes, Johane écouta attentivement Schulmeister, qui avait patienté et qui finit par parler de Kremoseu et d'une enquête qu'il aurait faite pour lui. Johane avala une gorgée de cidre et s'interrompit lorsqu'il parla d'une enquête. Elle leva les yeux vers lui, étonnée

une enquête, mais pourquoi ?

--Schulmeister a écrit:[rp]



Il n'en croyait pas ses oreilles, lors de leur rencontre ce nabot avait finit par exprimer le souhait d'en parler avec sa compagne et voilà qu'il apprenait qu'il n'en avait rien fait, peut être n'avait il pas voulu l'affoler, ou n'avait il pas voulu prendre le risque de passer pour un fou … cette jeune damoiselle semblait pourtant prête a comprendre telle histoire , ils se connaissaient depuis si longtemps … enfin, plus qu'une chose a faire, reprendre, mais pour l'instant, ne pas aborder son dernier voyage, juste ce qu'il annonça a son frère de sang il y a quelques semaines ... le reste viendrait après, il aviserait en fonction de la réaction …

Alors voilà, je suis originaire de Germanie, j'appartiens a une famille assez particulière, venant du fonds des ages …

Il continua sont récit, expliquant ce qu'étaient les celtes d'alors …

Je suis donc venu en Limousin, chercher le maillon manquant d'une lignée en perdition et j'ai trouvé Krem …

Il lui donna les détails, les faits rapportés a son ami en cette fameuse soirée, l'exil, le chemin parcouru par la lignée, les rencontres et enfin la chute en Limousin …

Je pensais que tu m'avais remarqué la bas, lors de mes visite a notre ami commun ...

Il finit par le dernier épisode, le départ pour la Normandie …

Étrange n'est ce pas, que pense tu de cette histoire ? Histoire qui je t'assure est véridique, je te le jure sur nos dieux ...[/rp]

Johane a écrit:[rp]Kremoseu, celte ! quelle histoire !

aux derniers mots de Schulmeister, Johane l'interrompit

vos dieux ? les dieux celtes ? mais Kremoseu est baptisé, il est aristotélicien...
sans doute pour cela qu'il ne m'en a pas parlé. Ou bien...

Johane avait du mal à tout assimiler, les choses allaient trop vite. Elle but lentement une gorgée de cidre puis soudainement adressa un flot de questions à l'homme qui semblait savoir beaucoup de choses à propos de Kremoseu.

mais comment savez vous qu'il est revenu en Normandie et pourquoi n'est il pas revenu ? comment va-t-il ?[/rp]

--Schulmeister a écrit:[rp]

Il sourit en entendant les propos de la jeune femme ...

Aristolitien peut être, il fut baptisé effectivement, mais avant de connaître la vérité … c'est d'ailleurs depuis ce jour que notre ami commun patine un peu dans le maïs … mais qui ne serait désappointé après telle nouvelle. Il s'est toujours évertué a défendre les valeurs royales, et pourquoi pas, mais depuis quelques temps il ne se retrouve plus dans ce théâtre de marionnettes, le spectacle offert le déçoit de jour en jour, et ce n'est pas celui joué en cette contrée qui améliore les choses …

Il est donc vivant et ici en Normandie, mais se terre je pense pour pouvoir prendre décision sur son avenir, tu fais partie des paramètres de cet avenir Johane, ce qui ne simplifie pas le choix … et ce que je vais devoir lui annoncer va peut être empirer les tourments de cette âme en peine …

Il fit une pose, en profita pour ingurgiter sa dose de calva et, tentant de choisir les mots juste poursuivit …

Je suis retourné dernièrement en Limousin, quelques éléments m'avaient échappé, et non des moindres. L'histoire que je t'ai compté est authentique, crois moi, difficile a admettre mais tout a fait authentique … j'attends d'ailleurs une prêtresse venant de Germanie d'un jour a l'autre, elle ne pourra que confirmer mes dires. Mais dit moi, Johane, as tu souvenirs de ton enfance, il me semble que tu fus laissé a la garde de religieuses, mais as tu la moindre idée de tes origines ?[/rp]

Johane a écrit:ha ben si je suis un paramètre, tout va bien alors ne put s'empecher de chuchoter Johane

elle avala une gorgée de cidre tandis que Schulmeister se rafraichissait avant de l'interroger sur ses origines

mes origines ? je me souviens bien du couvent où j'ai vécu. J'ai été choyée par la mère supérieure du couvent, Mère Marie Benoîte, c'est elle qui m'a tout appris, vous l'avez connue ?!

Johane raconta au vieil homme les nombreux souvenirs qu'elle avait de son enfance. Elle lui conta son enfance, choyée par la mère supérieure du couvent où elle avait été déposée, les longues heures d’apprentissage durant lesquelles elle avait appris à écrire et à compter, les sorties exceptionnelles à Rochechouart pour accompagner le jardinier du couvent sur le marché et y acquérir la farine nécessaire à la fabrication des miches de pain, sorties qui lui avaient permis de découvrir l’animation et la vie à l’extérieur du couvent.

Puis intervint la décision sans appel, de celle qui m'avait apporté tendresse, amour, éducation et savoir, cette décision de m’enfermer à jamais dans le couvent… mes moments de doute, rester auprès de celle qui m’aimait et me choyait ou fuir.

Le cœur déchiré, je me suis enfui pour découvrir le monde… J'avais 12 ans et commença alors pour moi, une vie d’errance, vivant de mendicité, de petits travaux à l’église, de dures et longues journées à la mine, de fruits abimés, tombés au sol. D’une vie douillette et confortable, j'étais passée à une vie semée d’embûches et de douleurs… voilà tout ce dont je me souviens. Mais de ce qui précède mon arrivée au couvent, je ne sais rien, si c'est bien la question.

Schulmeister a écrit:[rp]


Mère Marie Benoite … oui … je l'ai rencontré. Il y a bien longtemps pour la première fois lors de mes premières visite. Et il y a quelques semaines …

Il prit un instant, plongeant dans ses souvenirs, quelle misère que devoir annoncer ce genre de chose en sachant que …

Elle t'embrasse d'ailleurs, et te prit d'accepter ses excuses … pour cette tragique histoire. Ne dit rien, je poursuis, sinon je ne pourrais pas …

Il avala sa salive ….

Voilà, la Mère a vu celui qui t'a confié a ses soins … en replongeant dans le passé. Nous avons discuté longtemps avant qu'elle ne lâche enfin son secret. L'homme qui déposa la petite fille au couvant avait deux berceaux en sa charrette. Ne pouvant élever deux marmots la grenouille de bénitier fit prendre choix a ce malheureux. Et c'est toi qui fut placé sous la protection de l'usurpateur … pardon … du couvent. Ne prend pas ombrage de certain de mes propos ….

La bonne mère fut surprise a cette époque par une chose, les deux marmots ne devait avoir que quelques mois de différence et l'homme était visiblement le père, ce qui ne laisse entrevoir qu'une seule solution, il y avait deux mères derrière les bambins, un pécheur devant l'éternel se débarrassant de ses péchés. C'est ce qu'a cru Marie Benoite, elle se trompait, oui il y avait deux femmes mais c'était pour protéger sa progéniture que l'homme mendiait une place. Il se savait en danger et c'est le seul moyen qu'il a trouvé en ce jour funeste pour vous sauver.

Une goutte de calva plus tard …

Ton frère, ou demi frère fut abandonné plus loin, auprès d'une fontaine. Emmitouflé en ce qu'une pauvre femme prit pour une couverture.

Il guetta une réaction …

Marie Benoite a trouvé cela dans ses vieux coffre … il présenta un parchemin usé par les ans … une recette … il sourit … la recette du Filtre d'amour de la Déesse Diane. Vielle recette connu de très rare personne de notre clan.

30 gouttes d'eau de rose
1 pot de miel
1 litre d 'eau de rosée du matin
3 pincées de levure
2 poignées de framboises écrasées.

Écraser les framboises afin d'extraire le jus. Filtrer.
Dans une marmite verser : le miel,l'eau et les framboises écrasées .Faire bouillir réduire du quart, verser dans un gros bol, remuer, faire tiedire, ajouter la levure, brasser enfin. Couvrir légèrement pendant 3 jours puis filtrer, ajouter l'eau de rose. Embouteiller enfin et le filtre d'amour sera prêt a consommer.

Ce parchemin était dans tes affaires et …

… demande lui, je suis sur qu'il te présentera sa copie … elle ne le quitte pas depuis toutes ces années ….[/rp]

Johane a écrit:des nouvelles de Mère Marie Benoîte qui l'embrasse et s'excuse... Johane n'eut pas le temps de réagir que Schulmeister lui demandait déjà de se taire. Johane écouta le vieux celte et au fur et à mesure où il ajoutait une phrase, sa machoire inférieure descendait un peu plus bas

un père, un frère... mais que sont ils devenus ? qu'a fait la femme avec la couverture ?

le temps qu'elle réagisse, l'homme avait déjà enchainé en lui montrant un parchemin trouvé dans son berceau, une vieille recette connue de très rares personnes du clan... le clan... les celtes ? un filtre d'amour d'une déesse...

Johane ne quittait pas l'homme des yeux, une foule de questions se bousculaient dans sa tete, mais bouleversée par les nouvelles, elle finit pas en poser une seule

vous voulez dire que je fais partie de ce clan, que je suis celte ?

--Schulmeister a écrit:[rp]


Schulmeister fut des plus surpris de la question de la jeune femme. Il venait de lui conter l'histoire de la lignée, elle connaissait sans aucun doute celle de Kremoseu et rien en elle ne laissait apparaître la petite étincelle que lui, redoutait tant … il mit cela sur le compte de l'accumulation d'information, quelque chose en elle refusait peut être l'évidence …

Heu … oui Johane, tu es de cette lignée dont je t'ai parlé ... mais tu sais, être d'origine celte ne veut pas forcement dire grand chose, si tu ne t'accapare pas cet héritage, si tu ne sens pas le besoin de faire vivre la grandeur d'un passé oublié depuis si longtemps, rien ne t'oblige a prendre cette direction.

Et puis de nos jour, et pour mon plus grand malheur, n'importe qui peut ce prévaloir de l'héritage celtique … et tout le monde sans moque d'ailleurs, ses idées étant enfouit si profondément …

Cet aveux si longtemps refoulé fit remonter en lui une grande tristesse, ses ancêtres seraient ils définitivement éteins … il ne pouvait s'y résoudre …

Quand je vois la difficulté avec Krem, que je pensais prêt a un tel évènement … tiens en parlant de ce triste sir … dis moi … la lignée … la cape … Krem … le Limousin … deux enfants abandonnés … tout ca … prend ton temps hein … mais tu ne comprend vraiment pas ?

Il la regarda dans les yeux …

Oui ... [/rp]

Johane a écrit:L'homme était attristé sans que Johane en comprenne vraiment la raison, elle tentait tout d'abord d'intégrer toutes ces nouvelles, à commencer par le fait d'être celtique.

Je suis Celte, comme Kremoseu, oui, oui, je comprends bien. Et Mère Marie Benoîte le savait, c'est donc pour ça qu'elle ne m'a pas baptisée. Je m'étais demandé pourquoi mais n'avais pas obtenu de réponse. C'est bien plus tard que j'ai demandé à être baptisée. Mais... mais alors, je suis une païenne !? Rien ne m'oblige à cela, mais si mon père l'était... mon père, mon frère...

Les mots surlesquels Schulmeister avait appuyé se bousculaient dans sa tête, mais admettre que Kremoseu était son frère relevait du domaine de l'impossible, ce vieux fou devait se tromper, c'était impossible, ou elle avait mal compris.

vous ne m'avez pas répondu, qu'est devenu l'autre enfant dans la couverture, enfin, dans la cape ? et ma mère, qui était ce ?

--Schulmeister a écrit:[rp]

Devant le désarroi de la jeune femme l'ancien se fit calme et posé …

Jeune fille, nous ne sommes que ce que nous avons voulu être, que ce que nos choix ont fait de nous, et toi, tu as suivi ton chemin … rien ne peut changer cela … et tes choix futur détermineront ton avenir, tu n'es pas celte ou païenne, comme tu dis, mais simplement toi, Johane, aristoliciene d'après ce que j'ai comprit … bien que je préfèrerais une ligné redorant le blason de nos croyances, mais cela , ce n'est pas a moi d'en décider …

Le temps n'était plus aux sermons, le discours qu'il avait tenu a son frère de sang n'avait pas lieu d'être … sauver ce qui pouvait l'être …. après il serait temps de voir ...

Il prit les mains de la damoiselle entre les siennes …

Johane … Krem est ton frère … que cela soit difficile a accepter … je le conçois très bien, surtout en pensant a votre vie jusqu'alors. Mais, et ta chère Marie Benoite en vint a la même conclusion que moi, cela est une certitude …

Il serra plus fort les menottes …

Je ne savais comment t'annoncer cela … et encore moins quand tu m'annonça les derniers évènements … mais je ne pouvais taire plus longtemps ma découverte … le comprend tu ?

Il se mordit les lèvres, voyant le tourment de la jeune femme …

Et il va falloir que j'annonce cela a notre ami … ami qui se trouve je crois a la croisées des chemins … de ses chemins … et je ne sais ce qu'il adviendra après lui avoir annoncé la nouvelle. Terrible nouvelle …

Johane … tu vas bien ? Tu ...[/rp]

Johane a écrit:Krem est ton frère

ce qu'elle s'était refusé à admettre, Schulmeister venait de lui asséner dans le crâne à coups de marteaux

Kremo, l'homme avec qui elle partageait sa vie, le père d'Alban... voilà pourquoi Aristote ne l'avait pas protégé, le fruit de l'inceste, il n'avait pas le droit de vivre. Qu'avaient ils fait ? Etaient ils coupable ? Kremo, l'homme qu'elle aimait, qu'elle chérissait, elle ne pourrait plus jamais se serrer contre lui, plus jamais... il lui serait même impossible de le croiser, de le voir, de le regarder dans les yeux. Elle venait à peine d'apprendre qu'il n'était pas mort et on lui arrachait de nouveau l'homme qu'elle aimait.

La terre s'écroulait sous elle et allait l'engloutir, mais elle restait sans voix, pas un son ne sortait de sa bouche, pas meme un gémissement, elle était figée là, ses mains dans celles de Schulmeister, le regard vide... envie de disparaître, de n'avoir jamais existé... ce cauchemard allait cesser, il fallait qu'elle se réveille, Kremoseu allait entrer et l'embrasser pour mettre un terme à tout cela. Mais non, au lieu de cela, la taverne commença à s'emplir de brouillard et tout se mit à tourner autour d'eux, c'est alors qu'enfin, elle inspira une grande bouffée d'air qui lui redonna un peu de couleurs. Le vieux celte était toujours là, face à elle, inquiet, le visage grave

Johane … tu vas bien ? Tu ...
elle retira ses mains d'entre les siennes et posa son index devant sa bouche en secouant la tête de gauche à droite

non, ne dis rien mon amour, ne sois pas inquiet.

elle prit le verre de calva qui était devant l'homme et avala son contenu d'un trait avant de se lever

Je t'aime mon Kremo, promets moi de bien prendre soin de toi. Je t'attendrai à Honfleur.

elle s'enveloppa dans sa longue cape et quitta l'auberge, laissant Schulmeister abasourdi.

--Schulmeister a écrit:[rp]


Cette fois il la laissa filer … il ne servirait a rien d'insister, voir même d'essayer toute tentative de réconfort. Il était clair que la jeune femme avait comprit la situation dès ses premières paroles, mais entre comprendre et accepter il y a un monde, monde qui malheureusement peut conduire un être censé vers la folie … Elle était solide, le temps aidant, la calme et la raison seraient de retour, il l'espérait de tout cœur …

La première partie du programme s'achevant, il était temps de penser a la seconde, et celle la était loin d'être partie de plaisir. S'attaquer a son ami, déjà trouver l'animal, la bête se cachait et ne souhaitait pas être débusquée. Les talents de traque et d'enquêteur d'un vieux celte allaient une fois encore être mis en avant, peut être pour la dernière fois …

Jamais il n'aurait pensé que les évènements amèneraient telle situation, un instant il crut être celui par qui le renouveau pourrait être enfin annoncé, un bref moment de satisfaction ou de tout son être il crut son devoir accompli, ou en passe de l'être. Les dieux décidément sont de véritables ordures, ils s'étaient joué de lui, l'avaient envoyé, lui et ses amis, côtoyer les flammes des enfers. Peut être avait il été trop zélé, et par son foutu orgueil, son désir de la perfection, avait il lui même jeté leurs espoirs en pâture aux charognards divins …

La fin était proche et ne serait pas joyeuse, cela , il en était certain, trop de signes, trop d'ombres. Il cela leva et enfila son manteau piteux, vêtement qui en de mainte occasion lui avait procuré réconfort et protection contre les éléments, puis d'un pas incertain il se dirigea vers la porte de l'auberge. Un dernier regard, la vague impression d'une présence. Un observateur invisible, attendant patiemment de lancer enfin le dernier coup de dé. D'un geste de la main défier le démon et lui tourner le dos …

A l'air libre enfin, il devait agir vite, ou est tu mon ami … ou es tu ….[/rp]

Kremoseu a écrit:[rp]Le vieux lui était tombé dessus a l'aube et la joie de retrouver son vieil ami fut de courte durée. Il lui balança l' histoire comme une blanchisseuse se débarrasserait d'un seau d'eau sale, son labeur terminé, épuisée et ravie d'être enfin débarrassée d'un travail harassant …

Et ce fut la goute, la fameuse goute qui fit déborder le vase, ne doutant pas un instant des dires du vieux soldat, une masse d'arme s'abattit sur des épaules déjà lasse d'une vie morne et inutile. Johane, sa sœur …

Vieux fou ! Que ne l'as tu annoncé plus tôt ! Oiseau de mauvais augure ! Celte d'opérette !

Ces mots, bien inutiles ne firent pas ciller son ami d'un cil, l'homme resta immobile, le regard figé.

Fou de rage Kremoseu prit le chemin de la taverne. Le « Flan Agité « était vide, personne a cette heure matinale n'avait encore prit possession des lieux, son employé n'arriverait sans doute que d'ici quelques heures, pour préparer le déjeuné ... haletant il se jeta sur la première bouteille se mettant en travers de son chemin, du calva a cette heure, si Johane voyait ca elle … Johane … diable que cela lui déchirait le cœur …

… pourquoi as tu abandonné ta famille …

Il se redressa brusquement et tendit l'oreille …

Hein …

Personne. Il s'installa a la table la plus proche. Il était fier de cette taverne, bel endroit, merveilleusement aménagé par sa belle … il aurait du s'en douter … ils étaient si proche, si complémentaire, les deux faces d'une pièces de monnaie, indissociable et diffèrent … son âme sœur avait il pensé autrefois en ce conseil du Limousin … il sourit … époque merveilleuse et palpitante … bien loin de l'ennui mortel dans lequel il s'enlisait aujourd'hui.

… tu as rompu le lien …

Y a quelqu'un ?

Le calva commençait il a lui jouer des tours. Il scruta la salle, éclairée seulement par les deux chandelles qu'il avait enflammé quelques instant s plus tôt. Personne …

Pourquoi ... pourquoi maintenant … il n'y avait pas de sens a tout cela … qu'avaient ils fait, avaient ils péché, insulté ou offensé un dieu, leur relation était une insulte aux croyance de sa … sœur … pour lui l'offense était ailleurs, il avait gâché deux vies … que ces vie purent être belles s'ils avaient su leur parenté au moment de leur rencontre …

… traitre …

Il se leva d'un bond, prêt a sortir l'épée du fourreau …

Bordel qui est la ! Gargamelle ! Schul ! Montrez vous !

Le silence fut sa seul réponse … la bouteille étant vide il se dirigea vers le comptoir, sauta par dessus, manquant par la même une pitoyable chute, alcool et souplesse ne font pas bon ménage. Un nouvel amuse gueule en main il se mit en devoir de lui régler son compte …

… lâche …

Ivre, il jeta la bouteille en direction d'une ombre se déplaçant lentement sur sa gauche … personne … bah … titubant il fit deux pas avant de choir sur les genoux devant l'étagère ou siégeait la réserve d'alcool …

Encore un p'tit coup kremo … ben oui ma foi … ca peut pas faire de mal … tu m'étonnes ...allez, une petite dernière pour la route …

La bouteille lancée quelques minutes auparavant avait malheureusement, dans sa course, renversé une chandelle. Alcool et feu en un sol de sapin bien sec, avec pour voisines draperies colorées ornant de petites fenêtres et nappes de dentelles parcourant tables et guéridons … mélange des plus dangereux s'il en est …

Kremoseu devisant toujours avec lui même pour mettre au point stratégie de pocheront, a savoir qui de lui ou de son double entamerait la nouvelle bouteille, ne presta point attention aux flammes qui, attisées par un esprit malin, léchaient déjà les murs de la taverne … quand par la fumée alerté, il prit conscience du danger, l'ennemi de toute part lui damait le pion, impossible en cette purée de pois de pouvoir effectuer retraite salvatrice. Il tenta malgré tout un déplacement, se cogna violemment le visage sur poutre se dressant sur son chemin … entre toux et pleurs, la fumée et les flammes lui torturant les yeux, en un dernier espoir il se lança vers ce qui lui sembla être une fenêtre … le choc fut rude puis … plus rien … le feu lui volait sournoisement l'oxygène qui jusqu'alors le maintenant en vie …

… es tu prêt maintenant …

Sa belle blondinette dansait dans les flammes quand la faucheuse, impatiente, vint poser sa main glacée sur son épaule ...

… adieu ma belle ...[/rp]