[RP] Que faire en attendant ...

Kremoseu a écrit:[rp]Que faire quand a longueur de journée on attend de voir passer la tronche d'un breton, voir d'un angevin. Sur le choix il n'était pas regardant, dans les deux cas, il y avait tripes a rependre et les tripes, c'était bien une spécialité de chez lui ca. Alors oui, il avait quitté sa ville normande pour retrouver un peu de vie, bien que cela pouvait sembler paradoxale, c'était bien la vie qu'il appelait de tout ses vœux, la sienne … il avait laissé loin derrière lui un duché qui s'enlisait dans les trahisons successives de ducs en mal d'aventure et autres pilleurs en herbe, les médiocres batailles politiques, le vide en un mot. Un ennuis qui pousserait un cureton, malgré son affligeante propension a rependre son message d'amour, a coup de chausse dans les dents même parfois si le sentiment divin ne jaillissait pas assez vite, a tourner casaque et enfourcher lubriquement la première brebis égarée passant a porté de verge …

Sa belle, restée au pays, bien sur lui apportait toute son attention, et son absence commençait a lui peser. Mais il se perdait jour après jour, alors, pour retrouver un peu d'espoir, il avait prit la route. Le chemin lui semblait propice a la renaissance, a l'émergence de nouvelles pousses, l'honneur, le courage, le don de soit pour une cause, noble ou non, qui dépasse le commun de mortel, enfermé en ces murs de platitude … un nouveau printemps en cette grisaille d'automne …

Alors oui, jour après jour il était la, sur ces murailles, guettant au loin un éventuel mouvement, un nuage de poussière indiquant a un observateur averti l'arrivée prochaine d'une troupe de gaillards prêt a en découdre … fer contre fer, distribution de mandales et poignée de phalanges a gogo … les drapeaux aux vents et l'appel des cors couvrant a peine le choc des armures …

Les seuls mouvements pourtant qu'il avait eu a observer se bornaient a la chute des feuilles ou, suite a un coup de botte a quelques chiens errants, a la fuite en règle des puces aillant élue domicile sur le dit tas de poils …

Alors que faire …

Entretenir ses armes, oui bien sur, mais une fois l'acier huilé correctement, difficile de renouveler l'opération, la vision d'un combat lui vint a l'esprit, un couard lui arrivait droit dessus et lui, tentait de sortir son épée, celle ci lui échappait pour rejoindre le sol et continuait sa course, s'éloignant en glissade folle, laissant derrière elle trace de son passage tel la limace ou l'escargot, lui laissant la main poisseuse et l'air ahuri du type a qui l'on vient de souffler sa choppe. Sauf que pour l'occasion, le houblon a fort goût de fer … une grimace apparaît sur son visage, la vision disparaît au moment ou le fer d'une lance lui transperce l'estomac … la guerre atténuerait donc les carences en fer … plus rapidement que la bolée d'épinard immonde qu'on lui avait servit la veille au soir … visiblement ca rend con aussi, se dit il en souriant ...

Il reste les tavernes, le jeu, les femmes … mais pour ces dernières, il n'était pas d'humeur et surtout fidèle a sa blonde. Il quitte enfin son poste d'observation pour les rues ou marchands et badauds échangent regards et écus sonnant. Un gamin d'une douzaine d'année est avachit la, adossé a un mur, cherchant sans doute bêtise a entreprendre …

Hé gamin ! Tu ne connaitrais pas bonne taverne ou un homme d'arme pourrait se divertir ?[/rp]


[hrp]RP ouvert a tous et le fil conducteur est dans le titre. Bon jeu ![/hrp]

--Gastro a écrit:[rp]


Viens par la toi la bestiole !

La chasse de Gastro venait de prendre fin sur cette dernière trouvaille, le scarabée en poche, enfin, dans le petit sac destiné a recevoir son repas du soir, la brochette croquante, petite farandole de bestioles craquant délicatement sous la dent après un bref passage sur la flamme, un vrai régal, l'homme pu enfin reprendre son activité préférée …

Petit caillou, ou te cache tu …

L'autre poche du mercenaire contenait un trésor. Rompu aux longues journées d'attente entre deux combats, il avait prit pour habitude de taquiner le caillou. Prendre un de ces objets et le lancer contre un mur, quel qu'il soit, répéter l'opération afin que le suivant, après un rebond sur le mur s'en éloigne le moins possible. A plusieurs joueurs, le gagnant était le plus proche de la muraille bien sur, on pouvait corser le tout avec la descente, cul sec, d'un verre de goute a chaque tour ... mais pour l'instant, l'homme était seul.

Arriver depuis quelques jours en cette contré en l'espoir de bonnes affaires a réaliser, il s'était arrêté au Mans, y voyant la possibilité de se remplir les poches, voir de participer a quelques belles rapines … la guerre, c'était son fond de commerce, pas les combats. Se fendre la tronche a coup d'épées plus ou moins propres et de pieux rouillés, très peu pour lui, un coup a chopper une saloperie. Et se battre pour des idées ou pour un pouvoir illusoire, il n'en voyait tout simplement pas l'utilité. Lui, ce qui le faisait vibrer, c'était la suite, après les batailles …

Quand la nuit tombée il pouvait se glisser sur le champ de bataille abandonné, pour tranquillement faire son petit marché. Une vrai mine d'or a ciel ouvert ces fameux champs et bien plus rentable que blés et maïs. Les poches de ces nobliaux et soldats, ivres d'honneur et de rage quelques heures plus tôt et qui attendaient, bien sagement qu'on leur ouvre la porte des enfers, offraient bien des surprises. Il devait même parfois les aider un peu a rejoindre la file d'attente, son fidèle coutelas officiait alors a merveille. Couteau qui au besoin d'ailleurs, lui permettait aussi d'exercer un réel talent de dentiste, de bonnes dents valaient leur pesant d'or, alors pourquoi laisser perdre …

Mais voilà, le jour de la récolte tardait et la moisson se faisait attendre … qu'attendaient ils donc pour se jeter les uns sur les autres, s'était dans l'ordre des choses, ou était passé cette admirable faculté qu'avaient les hommes a savoir qui pisserait le plus loin. Tout se perd et on se demande ou va le monde … la fin du petit commerce, voilà ou on allait.

Il lança un deuxième projectile tout en jetant un œil de coté. Un homme, épée au coté, venait de descendre des remparts sur lesquels ces petits jouets ricochaient joyeusement. Un futur client peut être … il le suivi du regard un instant puis reprit son entrainement. Patience ...[/rp]

Kremoseu a écrit:[rp]Feuilles aux vents n'amassent pas le merlan …

C'est sur ces mots que notre homme accueilli le tavernier lui apportant sa commande … le gus le regarda, béa et sans un mot reprit ses occupations … la phrase lui trottait dans la tête sans qu'il ne comprenne le sens de cette profonde pensée. Sans doute le mal des grands fonds, ceux de l'ennui bien sur.

Mal qui paraît il fit des ravages en une contrée éloignée nommé aujourd'hui Bretagne … d'après une légende venue d'un passé lointain, un village de bord de mer c'était passionné pour ces petites perles que l'on trouve parfois en ces coquillages que certain déguste avec entrain, sous prétexte qu'ingurgiter le mollusque donnerait santé et vigueur … c'est plein d'iode mon gars, rabâchent a foison les vieux pécheurs Normands … plein d'iode peut être, mais il n'empêche que ces trucs ne ressemble a rien, ou plutôt si, a un truc bien dégueulasse … il eu un haut le cœur et chassa l'image aussitôt … donc ces villageois, oubliant toute prudence, plongèrent de plus en plus profondément. Et c'est la que le fameux mal des profondeurs fit son effet, le temps et la faible épaisseur du crane d'un breton, c'est bien connu, mirent a mal l'esprit de ces pauvre pécheurs, faite passer quelques siècles et vous comprendrez aisément le bordel qu'il peut régner sous la chevelure d'un Breton d'aujourd'hui …

Après cette phase hautement philosophique, il en avait régulièrement ces temps ci, il vida sa chope et sortie de la taverne …

Pas grand chose dans les rues, enfin, pas de quoi donner l'envie de voir se lever le soleil le lendemain … mais un pas en entrainant un autre, forcement, on fini par avancer … alors, pas contrariant, notre homme avança …

Au détour d'une ruelle il tomba sur un spectacle intrigant, une gamine, pas plus haute que trois pommes sautait joyeusement de case en case, emplacement tracés au sol avec une craie probablement … il jeta un œil a droite, puis a gauche, personne … puis s'approcha de l'enfant …

Salut gamine, tu fais quoi la ?

Une marelle m'sieur

Une marelle ?

Vi, on jette le caillou et on saute sur un pied jusqu'au ciel. Tu veux jouer avec moi ?

Il vérifia que personne ne trainait dans les environs, mais la petiote était visiblement la seule trace de vie …

T'es mignonne toi, j'ai vraiment la tronche d'un gars qui va sautiller avec une pisseuse sur des p'tits carrés ?

J'suis pas une pisseuse !

Mouai, ca reste a voir …

Alors tu joue ?

Y a des moment dans la vie d'un homme qui s'explique pas, la môme l'avait soufflé …

Passe moi ta craie, on va changer un peu les règles, la,c'est pas le ciel … c'est le camp des vilains pas beaux, et nous, on va leur secouer les puces, d'accord ?

La gamine lui lança un regard incrédule et opina du chef …

T'es bizarre toi …

Ouai … t'occupe … lance ton caillou !

Le guerrier venue de Normandie entama donc sa conquête des vilains pas beaux …

Demain, j'arrête de boire ...[/rp]

--Gastro a écrit:[rp]

La paix c'est comme les morbaques , ca gratte, ca démange et t'as qu'une envie, te plonger les baloches dans la braise … qu'est ce que ces empêcheurs de guerroyer en paix avaient donc pu faire encore, sans doute pleurnicher dans les jupes du vieux barbu la haut et s'apitoyer probablement en de sinistres chambres diplomatiques sur le déclin inévitable de la reproduction de l'or en leur foutu coffre fort … lamentable … quelle vie de chien, et son or a lui, z'avaient ils pensé a ca … pas besoin de coffre, le fond de ses poches suffisait amplement.

Il arpentait les rues, affligé par la désespérante morosité d'un monde en décomposition … que restait il des hommes d'en temps, l'honneur, la bravoure, la loi du plus fort et toutes ces conneries … l'humanité a été construite sur ces valeurs au combien rentable pour des hommes comme lui et voilà que les bipèdes se mettent a compter leurs épis de mais plutôt que les corps sur les champs de bataille … mentalité de bouseux … elle était belle l'évolution, a permettre d'élire le premier pécore venu a la tête de château de pacotille on y trouvait plus que moutons et brebis trop grasse pour lever le seul outils que les dieux, dans leur infinie bonté, avaient accordé a leurs créatures … le glaive.

Il avait le moral au fond des braies et le temps ne semblait pas être a l'amélioration. Il se rappelait du jour ou la rumeur était venu chatouillé ses oreilles crasseuses, une guerre se préparait. Une belle, une grande, la chance de sa vie, de quoi prendre une retraite pépère. Il avait salivé a la pensée de récoltes miraculeuses.

Les récoltes, elles s'étaient évanouie … il y avait bien eu quelques escarmouches par ci par la, mais la concurrence est rude en ces temps de misère et les gens de son espèce ne manque pas … de trésor il n'avait finalement que quelques piécettes, dépensées depuis en taverne, et une dizaine de dents plus ou moins correctes, ces pourceaux de soldats avaient l'hygiène douteuse … pas compliquer de se brosser les ratiches de temps en temps bordel … si on ne fait pas un minimum d'effort c'est le commerce qui part en vrille! Pauvre monde …

Les vents joyeux l'avait poussé en Maine … pour son plus grand désespoir … voilà qu'ils se levaient a nouveau et il allait se laisser porter en d'autre lieux. Son maigre baluchon sur le dos il passa la porte de la ville, laissant au rebut ses rêves de ripailles … peut etre la prochaine fois, oui, peut etre ...[/rp]