RP un si vaste chateau

Johane a écrit:Après quelques heures à se promener dans les rues de Bayeux, Johane s'ennuyait ferme. Chaque matin, elle attendait longuement à l'entrée de la mine avant d'y entrer, espèrant y croiser personne de connaissance, mais en vain. Il est vrai que ce n'était que la deuxième fois qu'elle venait à Bayeux.

Comme chaque jour depuis son arrivée, avant de se rendre à la mine, elle déposa son bébé chez une paysanne qui le nourrirait en son absence. Elle attendit qu'il fut endormi avant de partir, afin d'adoucir la séparation. Depuis le départ de Kremoseu et la naissance de cet enfant, elle n'avait plus que ce petit poupon pour toute attache.

Ce matin là, elle décida d'abord de se rendre au château. Elle y croiserait certainement le bailli qui passait chaque jour à son bureau, même quand il n'avait pas besoin des hauts fonctionnaires. Avec un peu de chance, elle y verrait aussi le recteur qui s'inquiétait toujours de savoir si les étudiants venaient assister aux cours.

Elle y croisa d'abord les étudiants qui se rendaient à l'université et les hauts fonctionnaires qui venaient chez le bailli et les salua d'un signe de tête. Elle ne savait toujours pas s'ils venaient vraiment pour travailler pour le duché ou pour le calva du bailli, ou p'tet même pour le bailli lui même.

Les murs épais empêchaient les sons de sortir et des gardes costauds dissuadaient quiconque de s'approcher de la salle du conseil. Elle resta tout de même un moment assise sur un fauteuil dans le corridor qui menait aux bureaux des conseillers. Peut être qu'elle pourrait voir l'un d'entre eux entrer ou sortir.

Leandana a écrit:[rp]Léan avait passé les dix derniers jours dans son bureau jusqu'à tard le soir, elle y arrivait tôt le matin. Peu de gens la croisait somme toute.

Il faut dire qu'il y avait plus de travail qu'une personne pouvait en fournir.

La veille, elle avait fait installé un lit de camp dans ledit bureau. Elle devenait pâle à force de se pencher sur ses parchemins, de faire et défaire des calculs avec son boulier.

C'en était assez !!! Elle pris les derniers documents en sa possession, et décida d'aller faire le point avec le Bailli.

La Commissaire au Commerce et le Barbu, passaient énormément de temps à tenter de faire en sorte que tout tourne rond !

Sortant en trombe de son bureau...[/rp]

Matouminou a écrit:[rp] Elle avait fait un tour à la mine, il semblait que leurs gens travaillaient sans relâche. C'était une bonne chose.

Matou se hâtait maintenant, non pas vers son bureau, mais vers celui de son époux. Ce dernier lui avait donné quelques vagues indications.Elle bougonna pour elle-même:

- Après la cour carrée, tu prends en face, tu comptes trois piliers et tu verras sur ta gauche....euh...il m'a dit gauche ou droite? ahhhh, je ne sais plus....

En y réfléchissant, elle ne faisait que ça... courir et se perdre dans ce château.Parfois, elle passait une fois, deux fois devant les mêmes gardes qui la regardaient avec un air goguenard. Cependant, elle restait stoïque, et poursuivait son chemin, d'une démarche qu'elle espérait la plus assurée possible.
Mais cette fois-ci, il lui semblait bien s'être perdue. Elle s'arrêta pour souffler un peu. Un long couloir s'étendait devant elle. Les murs de pierre étaient épais. Des petites fenêtres dispensaient un peu de la lumière du jour, et les torches faisaient le reste, conférant à l'endroit une atmosphère lugubre. Elle passa devant plusieurs portes sur lesquelles il n'y avait aucune indication.
Bien entendu, nulle âme qui vive.
Au bout du couloir, elle poussa une porte et se retrouva dans un corridor qui lui disait vaguement quelque chose. C'est alors qu'elle vit une femme assise.

Elle n'eut pas le temps de s'approcher qu'une porte s'ouvrit brusquement et qu'elle se fit bousculer. En reprenant ses esprits, elle reconnut Leandana:

- Euh...le boujou à toi Lean....tu me sembles pressée....

Leandana a écrit:[rp]Elle venait d'ouvrir la porte avec élan, sortant en trombes lorsque ...

PATATRAC !
Corne de ..., tous ses parchemins étaient au sol ! Son boulier venait de se casser, et les petites perles "comptantes" et apparemment contentes, roulaient sur le sol !

- Euh...le boujou à toi Lean....tu me sembles pressée....

Heu.. je l'étais, mais bon... Plus qu'à tout ramasser maintenant... Quelle plaie que cet empressement que j'ai !
Boujou à toi Matou.

Mais Léan ne regardait pas, elle était tellement occupée à remettre ses papiers en ordre, et à retrouver toutes les petites billes du boulier... Comment pourrait elle faire les calculs des besoins du Duché sans ce précieux ustensile?

Une bille qu'elle tentait d'attraper roula de plus belle. Léan fourra tout ce qu'elle avait en mains dans sa besace, et partit à la recherche de cette dernière pièce de son puzzle !

A mesure qu'elle s'approchait de la bille, qu'elle tentait de l'attraper, la rondelette roulait de plus belle jusqu'à arriver... à un pied.

Etonnée, Léan leva la tête, et reconnu Johane qu'elle avait déjà croisé quelques mois plus tôt lorsqu'elle était Bailli.
[/rp]

Matouminou a écrit:[rp]Quelle catastrophe! Lean avait laissé tombé ses rouleaux de parchemin et son précieux boulier s'était cassé, en heurtant le sol. Les boules avaient roulé un peu partout telles des billes jetées avec rage par un enfant en colère.
Matou l'aida comme elle put, un peu confuse, et se retrouva devant la dame assise qui les salua, puis se présenta à elle:

mon nom est Johane, je suis de Honfleur.

Matou, à son tour la salua aimablement:

Bonjour Johane, je suis Matouminou de Fécamp et porte parole du CD...

Visiblement, Johane semblait préoccupée, elle expliqua sa présence à cet endroit et se lança dans une longue tirade:

Je ne sais si je suis la seule à m'interroger, mais nous avons si peu de nouvelles du conseil que je me suis risquée aujourd'hui à m'aventurer plus loin qu'à l'habitude dans les couloirs du chateau. Il y a eu tellement de gens peu scrupuleux au sein du conseil les derniers mois que j'avoue m'inquiéter et me demander quel tour pendable on va encore nous jouer.

Matou hocha la tête, comprenant son anxiété, Johane fit une légère pause puis reprit:

oh, vous savez, je ne vous soupçonne de rien, je suis juste inquiète... est ce que vous avez réussi à remonter un peu la pente, ou bien la situation est-elle toujours aussi dramatique ? Et pour les mines, est ce que la population se mobilise enfin ? la fréquentation est elle meilleure ?

La porte parole lui fit un grand sourire:

Je comprends vos interrogations et votre désir d'en savoir plus sur le travail du CD en place. Il est clair que la situation que nous avons trouvé n'est guère reluisante. Mais si la Normandie a un genou à terre, elle ne capitule pas pour autant...
L'ensemble des conseillers, je vous prie de me croire, travaille sans relâche...d'ailleurs je cherchais le bureau de mon connétable de mari, afin de lui rappeler qu'il avait aussi un toit bien à lui et une famille...

Matou se mit à rire puis continua:

D'ailleurs puisque vous parlez des mines, sachez que j'ai ici....Matou montra le rouleau qu'elle tenait à la main...une annonce que je vais faire en fin de mâtinée...annonce pour remercier les Normands qui ont compris l'importance de travailler à la mine...
Mais je laisse notre CAC vous rassurer.....

Matou se tourna vers Lean...[/rp]

Leandana a écrit:[rp]Léan opinait du chef tandis que Matou parlait...
Oui les habitants avaient pour la plupart répondu à l'appel... Pour la plupart.

Matou l'invitait à répondre, mais que dire sans pour autant paraitre...

Hum effectivement, nous avons récupéré un stock et des finances dans un état déplorable. Il faut dire aussi que peu de mines ont gardé leur niveau optimum, ce qui n'aide pas à faire tourner tout cela rond.

Nous sommes pour le moment contraints d'importer un peu de fer, juste assez pour éviter à nos mineurs de se retrouver sous une mine éboulée.

Nous faisons appel d'ailleurs à la générosité des habitants, afin d'avoir quelques liquidités pour nous permettre dans un premier temps de récupérer les niveaux optimum des mines, ce qui nous permettra de les ouvrir ensuite au maximum de leurs capacités.

Nous avons paré au plus urgent que sont la naissance des animaux, le paiement des soldats, mais nous ne pouvons nous permettre du luxe...

Donc voilà, nous n'avons pas encore sorti la tête de l'eau, loin s'en faut, mais nous oeuvrons tous pour qu'au moins le quotidien puisse être assuré, ce qui était loin d'être gagné, il y a dix jours, lorsque nous avons chacun pris possession de nos bureaux respectifs